Les fours à chaux

Construits à partir de 1840, les huit fours à chaux ont assuré durant un siècle la cuisson de la pierre calcaire locale pour la production en continu de chaux hydraulique naturelle.

Depuis 1997, la sauvegarde du site est en cours.

La Fondation FaMaWiWi veut redonner vie aux fours à chaux et leur assurer la pérennité : FaMaWiWi, un rêve de pyramide.

 

Le site

Les anciens fours à chaux du Rivage St André sont des constructions monumentales qui marquent la mémoire et l’histoire de la région de Tournai. En bordure de l’Escaut, ces vestiges, aujourd’hui envahis par la végétation, ne manquent pas de grandeur, et de poésie, malgré les morsures du temps.

Situé à cinq kilomètres du centre ville, le site est entouré d’espaces verts et d’anciennes carrières de pierre regagnées par la nature.

Les fours à chaux du Rivage St André sont implantés entre l’Escaut et la rue de Calonne, au pied du pont de Vaulx-Chercq. Ils sont ainsi à la frontière entre les espaces verts de protection de l’agglomération de Tournai, et les industries du bassin carrier en exploitation.

Les pierres utilisées pour la production de la chaux – et la construction des fours – provenait de la carrière « broquet  » (plus tard appelée « thorn « ) située de l’autre côté de la rue et reliée aux fours par un pont détruit au début des années 70.

Plan des fours

illustration © Fred Dedeycker

Les fours à chaux

Les fours ont été construits progressivement et sont regroupés en deux batteries : Une série de quatre fours du côté du chemin de halage qui longe l’Escaut, et une autre série de quatre fours construits en retrait.

Les fours côté Escaut

Cet ensemble mesure environ 67 mètres de long et 13,5 mètres de haut. Il comprend quatre fours destinés à la production de chaux hydraulique.

La construction s’est faite en trois phases :

En 1840 : construction des deux premiers fours situés en amont. Les bouches de défournement sont réparties sur un plan octogonal.

Vers 1860 : construction d’un troisième four identique, accolé aux deux premiers.

Quelques années plus tard, un quatrième four est construit contre les trois premiers. Son plan diffère des autres : les bouches de défournement sont réparties sur un plan circulaire. L’absence de contreforts et d’alcôve renforce l’impression que ce four a été construit avec moins de soin que les précédents.

Les fours à ciment (en retrait)

Cet ensemble mesure environ 20 mètres sur 30. Sa hauteur est de 15 mètres. A l’origine huit fours ont été construits puis réunis deux par deux, pour constituer les quatre fours allongés que l’on voit aujourd’hui.

Ces fours étaient à l’origine destinés à la production du « ciment naturel ».

La construction date de 1875 environ. IL s’agissait de huit chaudières de 3, 5 à 4 mètres de diamètre surmontées de  » bouteilles  » de 8, 5 mètres de haut.

Les fours sont partiellement exhaussés en 1920.

En 1926 et 1927, les fours ont radicalement transformés : Les bouteilles sont supprimées et les fours réunis pour former des chaudières d’une capacité d’environ 500 m³ chacune. Ces fours servaient à la première cuisson des pierres destinées aux fours rotatifs de la nouvelle usine « Thorn » construite en 1928.